Au coeur du message de l'Évangile se trouve Christ et Christ
crucifié. Le plan de Satan consiste à engloutir cette vérité dans les ténèbres.
En cela, nous pouvons dire qu'il a eu un certain succès. En réussissant à
convaincre l'Église chrétienne de croire au mensonge d'après lequel l'homme
possède une âme immortelle, il est parvenu à dérober à la croix la gloire qui
lui revient.
Si l'homme possède une âme immortelle, alors la mort n'est
plus un adieu à la vie mais une simple séparation de l'âme et du corps. Dans
cette optique, le sacrifice suprême de Christ est limité à la honte et à la
torture de la croix, ce qui n'est pas différent du sort partagé par les deux
larrons crucifiés à Ses côtés et de tous ceux qui, innombrables, ont été
exécutés de cette manière.
Le fait de regarder la croix dans une optique
romaine est aussi quelque chose qui dérobe sa gloire à ce sacrifice. Bien qu'il
soit entendu que Jésus ait été crucifié sur une croix romaine, nous devons
néanmoins nous souvenir que ce ne sont pas les Romains qui ont exigé Sa
crucifixion mais les Juifs. C'est seulement lorsque nous regardons cette croix
dans une perspective juive, comme l'ont fait les auteurs du Nouveau Testament,
que nous pouvons commencer à comprendre le sens de Son suprême sacrifice, un
sacrifice qui a démontré l'amour infini et inconditionnel que Dieu a pour nous.
La crucifixion n'était pas une méthode d'exécution utilisée par les Juifs. Au
contraire, les Juifs détestaient le supplice de la croix car il revêtait pour
eux une signification très particulière. Quand nous découvrirons ce que
signifiait la crucifixion pour un Juif, alors nous comprendrons pourquoi les
Juifs demandèrent que Christ soit exécuté de cette façon et comment Sa mort
constitue le sacrifice suprême.
Le supplice de la crucifixion avait été
inventé par les Phéniciens (le Liban actuel) environ 600 ans avant Jésus-Christ.
Il fut ensuite adopté par les Égyptiens, puis plus tard par les Romains qui le
raffinèrent et l'utilisèrent pour exécuter les esclaves en fuite et les plus
grands criminels.
La crucifixion est l'instrument d'exécution le plus
douloureux et le plus honteux jamais employé par l'homme. En dehors de la
disgrâce et de la honte (les crucifiés étaient généralement nus sur leur croix)
impliquées dans cette pratique, elle créait des souffrances physiques et
mentales abominables, alors qu'un homme pouvait agoniser de trois à sept jours
sur sa croix avant de mourir.
C'est en regardant cette croix dans une
perspective juive que nous nous émerveillerons de l'amour plein de renoncement
de Christ et de ce qu'Il a consenti à abandonner afin de sauver l'humanité.
Puisse cette vérité avoir sur vous l'impact qu'elle a eu sur les disciples de
Jésus et sur la première Église chrétienne!
1. Dans quelle condition
nous trouvions-nous quand Christ est mort pour nous?Romains
5.8.
Note : Dieu a prouvé Son amour inconditionnel pour nous en ce
que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. Cet amour
inconditionnel, comme nous l'avons déjà vu, représente le fondement de notre
salut.
2. Qu'est-ce que la mort de Christ a modifié dans la relation
de l'homme avec Dieu?Romains
5.10.
Note : La bonne nouvelle est que Dieu ne nous regarde plus
comme des pécheurs. Il a racheté le monde, réconcilié le monde avec Lui-même par
la mort de Son Fils. À cause de cela, Dieu peut vous accepter, dans Son Fils,
comme si vous n'aviez jamais péché.
3. Qu'est-ce qui, d'après la loi,
est nécessaire pour la rémission ou le pardon des péchés?Hébreux
9.22-26.
Note : Le mot « purifié » signifie ici « nettoyé ». Pour que
les péchés soient pardonnés, la loi exige la mort. Les sacrifices d'animaux,
tels qu'on les pratiquait dans l'Ancien Testament, ne pouvaient réaliser cela.
Ils n'étaient que des types préfigurant le sacrifice de Christ. Par Sa mort sur
la croix, Christ a payé le prix pour les péchés du monde une fois pour
toutes.
4. Comment la grâce de Dieu nous justifie-t-elle
gratuitement?Romains
3.24.
Note : Être justifié signifie être déclaré juste quant à la loi
de Dieu. Être racheté, c'est être acheté une nouvelle fois. Par Sa mort sur la
croix, Christ a ôté la barrière qui séparait l' homme pécheur du Dieu saint.
C'est ce que signifie être réconcilié.
5. Qu'est ce que la mort de
Christ a démontré?Romains
3.25.
Note : Dieu ne peut pas légalement pardonner le péché s'il n'y
a pas effusion de sang (c'est-à-dire mort). C'est pourquoi, avant l'événement de
la croix, Dieu pardonnait les pécheurs de l'Ancien Testament en vertu de Sa
bonté et de Sa patience, par anticipation. Mais, dès lors où Christ a fait face
à la justice de la loi divine pour les péchés du monde entier, Dieu a été
justifié de pardonner tous ceux qui viennent à Lui par les mérites du sang versé
par Son Fils à la croix. C'est à cela que Christ pensait quand Il institua le
repas de Sainte Cène : « Car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est
répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés » (
Matthieu 26.28
).
6. Depuis la croix, que peut faire Dieu en toute légalité en faveur
de ceux qui ont la foi en Christ?Romains
3.26.
Note : Voici comment la Bible Amplifiée traduit le verset 26 :
« C'était pour démontrer et prouver au temps présent qu'Il est Lui-même juste et
qu'Il justifie et accepte comme justes ceux qui ont la vraie foi en Jésus ». Par
la croix, Dieu peut légalement ou juridiquement justifier les pécheurs et c'est
une bonne nouvelle. C'est pourquoi Paul parle de la croix en disant qu'elle est
« la puissance de Dieu pour le salut » (
1 Corinthiens
1.18 ).
7. Quel est le don de Dieu qui contraste avec le salaire
du péché?Romains
6.23.
8. Christ est mort sur la croix et finalement ressuscité. Où
se trouve-t-Il maintenant et que fait-Il?Romains
8.32-34.
Note : La justice et l'amour de Dieu se sont rencontrés à la
croix. Dieu n'a pas épargné à Son propre Fils le salaire du péché, parce qu'Il a
tant aimé le monde. Le diable vous accusera d'être un pécheur et, par
conséquent, de ne pas mériter le ciel. Mais il y a une personne qui ne vous
accusera jamais et c'est Dieu. Dieu vous a libéré, justifié ou acquitté de tous
vos péchés et c'est pour cela qu'Il ne vous accusera jamais. Plus encore, Christ
qui est mort pour nos péchés, intercède en notre faveur car le diable nous
accuse nuit et jour (
Apocalypse 12.10
).
9. Que goûta Christ pour tout homme à la croix?Hébreux
2.9.
Note : Pour l'homme, la mort correspond seulement à un sommeil.
La mort que Christ a connue pour tout homme n'était pas cette mort-sommeil, mais
le salaire du péché, un adieu définitif à la vie. Nous traiterons de l'état des
morts dans l'une de nos prochaines études, mais pour l'instant nous voulons
comprendre le sens de la mort que Christ a goûtée pour tout homme.
10.
Que crièrent les prêtres et les principaux d'entre les Juifs au moment où Pilate
leur présenta Christ?Jean
19.5-7.
Note : Pilate, qui représentait Rome, ne trouva pas de faute
en Jésus. C'est pourquoi les Juifs durent expliquer leur désir de Le crucifier.
Ils affirmèrent donc qu'ils avaient une loi qui condamnait Christ à mort. La loi
à laquelle ils se référaient était la loi concernant le blasphème.
11.
D'après la loi sur le blasphème à laquelle les Juifs se référèrent, comment le
coupable devait-il être mis à mort?Lévitique
24.16.
Note : Dans
Jean 10.30-31,
nous pouvons lire que les Juifs prirent « une fois encore » des pierres pour
lapider Jésus parce qu'Il avait dit : « Moi et le Père nous sommes Un ». Ils
firent alors la démonstration de leur connaissance quant à la manière dont
devaient être traités les coupables de blasphème.
12. Pourquoi, dans
ce cas, les Juifs demandèrent-ils que Christ soit crucifié, ce qui correspond
pour eux au fait d'être « pendu au bois »? (Voir
Actes 5.30;
10.39;
13.29 )
Deutéronome
21.22-23.
Note : Au moment où les Juifs crièrent « Crucifie-le », ils
ne désiraient pas simplement la mort de Jésus, mais ils demandaient aussi que la
malédiction de Dieu retombe sur Lui. Dans ce cas-là, la mort correspond à un
adieu éternel à la vie. Christ a connu cet abandon de Dieu à la croix et c'est
pourquoi Il S'est écrié : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?
»
13. Quelle est la malédiction de la loi pour tous ceux qui ont
refusé de lui obéir?Galates
3.10.
Note : Avez-vous gardé la loi parfaitement? Si la réponse est
non, alors vous méritez la malédiction. Mais Dieu a placé ce que nous méritions
sur Son Fils à la croix.
14. Comment Christ nous a-t-Il rachetés de la
malédiction de la loi?Galates
3.13.
Note : La raison pour laquelle la loi ne maudit pas le croyant,
c'est que Dieu a fait de Christ qu'Il devienne malédiction pour nous. Jésus a
goûté au salaire du péché, à la malédiction de la loi, pour toute l'humanité à
la croix. C'est cela le sacrifice suprême.
15. Pourquoi peut-on dire
que Dieu le Père fut satisfait en voyant le résultat des souffrances et de la
mort de Jésus?Ésaïe 53.6,
10-11.
Note : Nous ne parvenons que faiblement à comprendre l'agonie
que notre Père Céleste a soufferte en permettant à la malédiction attachée à nos
péchés de retomber sur Jésus, Son Fils bien-aimé. Par ce sacrifice suprême, le
Fils et le Père ont dit à l'humanité tout entière combien leur amour pour nous
est plus grand que leur amour pour Eux-mêmes. C'est l'amour désintéressé de Dieu
que Jésus a démontré à la croix.
16. Comment ce sacrifice suprême nous
a-t-il touché?2 Corinthiens
5.14-15.
Note : La vie chrétienne ne doit pas être motivée par la
crainte d'un châtiment, ni par le désir d'une récompense. L'amour de Dieu
manifesté à la croix devient la motivation de toute vraie vie chrétienne. On ne
s'étonnera pas de ce qu'un auteur ait écrit ces paroles d'un chant : « Un amour
aussi surprenant, divin, exige toute mon âme, toute ma vie, toute ma personne ».
C'est exactement cela que la croix de Christ a produit chez Ses premiers
disciples et c'est ce qu'elle doit produire en nous.
17. Qu'est-ce que
Christ a fait pour nous montrer l'amour de Dieu?1 Jean
3.16.
Note : Jésus a déposé Sa vie et a accepté de S'en séparer à
jamais afin que nous puissions vivre à Sa place. Voilà comment la croix a
démontré l'amour de Dieu pour nous pécheurs! Par ce sacrifice suprême, Jésus
veut nous dire, à nous pécheurs, qu'Il nous aime plus que Lui-même. C'est
pourquoi Il a pu dire : « Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre,
j'attirerai tous les hommes à moi » (
Jean 12.31-33 ).
Alors que vous contemplez le sacrifice suprême de Christ, puissiez-vous non
seulement être attiré à Dieu, mais aussi accepter volontairement ce don
ineffable.
CONCLUSION :La déclaration suivante, écrite par
une personne qui avait clairement compris le sacrifice suprême de Christ, vaut
la peine qu'on s'y arrête :
« Sur Christ notre garant et notre substitut
a été posée l'iniquité de nous tous. Il a été mis au nombre des transgresseurs,
afin de pouvoir nous racheter de la condamnation de la loi. La culpabilité de
tous les descendants d'Adam pesait sur Son coeur. La colère de Dieu contre le
péché, l'effroyable manifestation de Son déplaisir face au péché, remplissait de
consternation l'âme de Son Fils. Pendant toute Sa vie, Christ n'avait pas cessé
de publier à un monde perdu la bonne nouvelle de la miséricorde du Père et de
l'amour qui pardonne. Son thème constant, c'était le salut pour le pire des
pécheurs. Mais maintenant, sous le poids de la culpabilité qu'Il porte, Il ne
peut plus apercevoir le visage miséricordieux du Père. L'homme ne pourra jamais
pleinement comprendre la douleur mortelle qu'éprouva le Sauveur en cette heure
d'angoisse suprême où la présence divine lui fut retirée. Son agonie morale fut
si grande qu'Il en oublia Sa douleur physique.
« Satan déchira le coeur
de Jésus par ses tentations redoutables. Le Sauveur ne pouvait pas voir au-delà
des portes de la tombe. L'espérance ne Lui montrait plus la victoire sur le
sépulcre; Il ne possédait plus l'assurance que Son sacrifice était agréé de Son
Père. Sachant combien le péché est odieux à la divinité, Il redoutait que la
séparation ne fût éternelle. Le Christ ressentit l'angoisse que tout pécheur
devra éprouver quand la grâce cessera d'intercéder en faveur d'une race
coupable. Le sentiment du péché qui faisait reposer la colère du Père sur Lui en
tant que substitut de l'homme, voilà ce qui rendit Sa coupe si amère, ce qui
brisa le coeur du Fils de Dieu. » (E. G. White, Jésus-Christ, p. 757; traduction
corrigée)