nee de nouveau et scellé du saint esprit
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- eric
Est-il possible que quelqu’un soit né de nouveau selon Jean 3, mais ne soit pas scellé du Saint Esprit (Éph. 1:13) ? N’est-ce pas sortir du cadre de l’Écriture que de le prétendre ? Toute personne sauvée possède pourtant le Saint Esprit comme Éph. 1 le montre. -
- franck cacharel
Cette question touche un groupe de sujets important sur lesquels il est rare que les enfants de Dieu soient au clair. Cette mauvaise compréhension peut conduire à restreindre les privilèges de la position chrétienne et par-là à réduire l’honneur dû au Seigneur qui nous les a acquis.
Ce n’est pas aller au-delà de l’Écriture Sainte que d’affirmer ce qui suit : la Parole de Dieu distingue entre la nouvelle naissance et le salut d’un côté, entre la nouvelle naissance et le sceau du Saint Esprit d’un autre côté. En outre la question du salut du croyant est en relation étroite avec son sceau par le Saint Esprit.
Que la nouvelle naissance ne doive pas être confondue avec la réception du Saint Esprit est rendu clair par les considérations et exemples qui suivent. Les croyants de l’Ancien Testament étaient sans doute nés de nouveau et possédaient la vie divine ; car ils sont « morts dans la foi » (Héb. 11:13) et font partie de ceux qui sont « du Christ » à Sa venue (1 Cor. 15:23). Cependant le Saint Esprit n’habitait en aucun d’eux comme dans un temple (1 Cor. 6:19). Ceci suffit à rendre clair qu’on peut être né de nouveau sans pour autant posséder le Saint Esprit. Or le Nouveau Testament montre également la même chose. Durant la vie de notre Seigneur, les disciples possédaient la vie divine parce qu’ils croyaient au Seigneur Jésus (Jean 3:3 et suiv. ; 10:10). Mais ils ne reçurent le Saint Esprit qu’à la Pentecôte (Actes 2).
On a des exemples particulièrement instructifs postérieurs à la venue du Saint Esprit sur la terre et au commencement du temps de la grâce. Quand Saul de Tarse s’effondra devant le Seigneur glorifié en disant « Que dois-je faire Seigneur ? », il possédait déjà la vie nouvelle par la foi en Lui. Mais il se passa encore trois jours jusqu’à ce que Ananias lui imposa les mains et qu’il reçut le Saint Esprit (Actes 22:10 ; 9:9-18).
Déjà auparavant beaucoup de gens avaient reçu la Parole de Dieu en Samarie, et cependant le Saint Esprit n’était encore tombé sur aucun d’eux. Ils ne Le reçurent que par l’imposition des mains des apôtres (Actes 8:14-17).
Le centurion romain Corneille était également né de nouveau, car Dieu le déclare pieux et craignant Dieu, lui et toute sa maison. Pourtant pour recevoir le Saint Esprit, il dut attendre que Pierre vînt à lui et lui apportât des paroles de salut (Actes 10).
Nous trouvons enfin au ch. 19 quelques disciples de Jean le baptiseur qui, à la parole de l’apôtre Paul leur demandant s’ils avaient reçu le Saint Esprit après avoir cru, répondirent : « Nous n’avons même pas entendu dire si le Saint Esprit est » ; « et Paul leur ayant imposé les mains, l’Esprit Saint vint sur eux » (Actes 19:1-7).
Les raisons pour lesquelles dans chacun de ces cas le Saint Esprit a été donné avec un certain retard, étaient tout à fait variables selon les cas et n’ont pas besoin d’être discutées ici davantage. Cependant le fait particulier lui-même est incontestable. Nous devons donc faire soigneusement la différence entre la nouvelle naissance et le sceau du Saint Esprit. Ces deux processus opérés par Dieu sont liés, et peuvent être très rapprochés dans le temps, mais ce sont quand même des privilèges distincts.
Les conditions pour l’un ou pour l’autre sont également différentes. Pour être né de nouveau on doit croire en Jésus, le Fils unique de Dieu (Jean 3:16-18, 36 ; 1 Jean 5:1, 13). Car celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie (1 Jean 5:12). Mais pour posséder le Saint Esprit, il faut davantage. Comme le passage d’Éph. 1 le montre, il faut mettre sa confiance dans la « parole de vérité », l’« évangile de votre salut ». Autrement dit : On ne peut être scellé du Saint Esprit que si l’on se soumet avec foi au plein évangile de Dieu sans plus faire des ‘si’ ou des ‘mais’, et que l’on cesse de vouloir contribuer soi-même en quelque chose à son propre salut. C’est une telle personne que la Parole de Dieu qualifie de « sauvée ». C’est dans cette mesure que l’affirmation mentionnée au début est exacte, à savoir que toute personne sauvée possède le Saint Esprit.
L’exemple du centurion romain d’Actes 10 montre cela tout à fait clairement. Bien que Corneille fût né de nouveau — ce qui ressort à l’évidence de ses aumônes et de ses prières continuelles à Dieu — il n’était pas encore sauvé au sens du Nouveau Testament. Car le Seigneur lui fait dire par l’ange : « Envoie à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre, qui te dira des paroles par lesquelles tu seras sauvé, toi et toute ta maison » (Actes 11:13-14). Corneille connaissait bien le message de la grâce que Dieu avait envoyé aux fils d’Israël (Actes 10:36), mais il n’osait pas se l’appliquer en tant qu’étranger — ce en quoi il avait tout à fait raison. Ce n’est que quand il put entendre que quiconque croit au Seigneur Jésus reçoit la rémission des péchés par son nom, que l’Esprit Saint tomba sur tous ceux qui entendaient la parole (Actes 10:43-44). Le don du Saint Esprit est le sceau de la rédemption [l’action de racheter].
Ce sont donc de grands privilèges dont il est question ici : nouvelle naissance – salut – sceau. Heureux celui qui en a fait l’expérience et qui remercie Dieu de tout cœur pour cela !
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